Encore sous le coup de la déception de l’élimination de l’équipe de France, l’ancien capitaine des Bleus a regardé les demi-finales de la coupe du Monde du coin de l’œil !
«Je suis déçu et un peu en colère. Aussi, les demi-finales ne m’ont pas passionné. Il n’y a pas eu de match entre la Nouvelle-Zélande et l’Argentine. Et Afrique du Sud – Angleterre a ressemblé à un talk-show. Les joueurs ont passé la moitié du temps à discuter avec l’arbitre ! ».
Toujours dans sa résidence secondaire en Espagne devant sa télé, l’ancien capitaine iconique du rugby français n’en démord pas : « Je ne veux pas entrer dans la polémique mais, on nous l’a enlevé cette coupe du Monde organisée par les Anglo-Saxons pour les Anglo-Saxons. C’est leur truc à eux. J’ai souvent vécu pareille situation dans ma carrière internationale. Nous étions les «invités», il fallait donc bien se tenir, ne rien voler. Mais, avant de coup d’envoi, nous savions que nous partions avec un handicap de douze points !
« Je suis profondément désolé pour Antoine (Dupont) et ses camarades. Je suis tellement déçu par la manière dont ça s’est passé. Nous nous retrouvons un peu idiots. On ne va pas refaire l’histoire mais, il faudrait envisager de changer certaines règles dans les mêlées et les rucks. Peut-on mettre les mains ou pas ? ».
«Dans le rugby d’aujourd’hui, quand on bloque le ballon, tout le monde applaudit. C’est antinomique. Il faut arrêter de faire des petits tas pour empêcher le ballon de vivre. C’est dommageable pour le spectacle. Il faut offrir aux joueurs la possibilité de s’exprimer pleinement. Sinon, le rugby va devenir ennuyeux.
«Dans cette compétition, on parle plus des arbitres que des joueurs. C’est la coupe du Monde des arbitres. Je propose d’imaginer un cahier à colorier avec des questions et l’envoyer aux arbitres (rires).
Non, plus sérieusement, il convient de s’asseoir autour d’une table et de discuter afin de voir les choses de plus haut pour les améliorer. Maintenant, le rugby reste un jeu et nous prenons rendez-vous pour la prochaine coupe du Monde dans quatre ans en Australie.
«Regarder la finale ? C’est quand ? (rires). Oui, bien sûr. »