L’ancien capitaine du XV de France prône une modification de certaines règles afin que les joueurs puissent exprimer tout leur talent pour pratiquer un jeu plus aérien et donc séduisant pour les spectateurs.
«Après la défaite de l’équipe de France, j’ai suivi la compétition du coin de l’oeil. La finale a donné lieu à un rugby de tranchée entre des Africains du Sud et des Néo-Zélandais très costauds. Le score le démontre. Mais, une finale ne se joue pas, elle se gagne et donc bravo aux vainqueurs.
«Comme beaucoup de Français, je suis resté sur ma faim. Je trouve que pour les joueurs magnifiques de cette nouvelle génération, il faut modifier le manuel des règles, le réviser pour encourager un jeu plus aérien avec davantage de passes.
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« On n’a vu et on ne se rappelle que des arbitres, il y a un problème »
« Là, le jeu est arrêté à longueur de match et tout ça est laissé à l’interprétation des arbitres qui ont pris trop d’importance à mon goût. D’ailleurs, ce furent les grandes stars de cette coupe du monde. On n’a vu qu’eux. On ne se rappelle que d’eux. Il y a un problème.
«Il faut que les arbitres dirigent dans le sens du jeu et pas à l’encontre de celui-ci. Sinon, notre sport va se rapprocher du XIII ou du foot américain !
«Il faut que les gens se bougent afin que nous soyons plus représentatifs dans les instances internationales. Aujourd’hui, comme hier, ce sont les Anglo-Saxons qui dictent leurs lois. N’y avait-il pas quatre arbitres anglais lors de la finale ? Qu’ils jouent entre eux et ils finiront par gagner !
«Je suis vraiment malheureux pour Antoine (Dupont) et Fabien (Galthié). Je ne voyais pas comment ils pouvaient perdre. Et j’ai vu. Ils n’ont pas perdu tout seul.
« On ne doit pas se démoraliser, nos « petits » ont du talent »
« Mais, pour les «petits», cette élimination en quarts de finale est catastrophique. Elle nous a découragés mais, elle ne doit pas les démoraliser. Ils sont tous très bons, des phénomènes. Il faut donc adapter les règles pour leur permettre d’exprimer pleinement leur talent. Avant, nous, nous faisions ce que nous pouvions.
«Je souhaite bonne chance à l’équipe de France pour la suite et je lui donne rendez-vous dans quatre ans en Australie.»