Cali : « les joueurs du XV de France, je les ai vu grandir » 

Il figure au panthéon du rugby français. Du haut de ses 72 sélections, Christian Califano est l’égal des plus grands piliers de l’histoire (Leonard, Du Randt, Paparemborde). Mais ce monstre sacré n’a jamais oublié ses racines, comme il l’a prouvé en étant le parrain de la première coupe du monde amateur disputée en Provence. Un […]

Oct 3, 2023

Il figure au panthéon du rugby français. Du haut de ses 72 sélections, Christian Califano est l’égal des plus grands piliers de l’histoire (Leonard, Du Randt, Paparemborde). Mais ce monstre sacré n’a jamais oublié ses racines, comme il l’a prouvé en étant le parrain de la première coupe du monde amateur disputée en Provence.

Cali, c’est 72 sélections, une dizaine de titres majeurs en carrière et deux Coupes du monde. 4 aussi conme consultant.
Photo Maxppp/ F. Launette

Un visage, une faconde. « Cali » est un personnage, un caractère. Un homme ancré dans le rugby comme il l’était dans les mêlées, lui l’indéboulonnable pilier d’un Stade toulousain qui trustait les titres nationaux dans les années 90 (six boucliers de Brennus, sans oublier une coupe d’Europe, la première, en 1996) et d’un XV de France qui tutoyait les sommets (deux grands chelems, une demie et une finale de coupe du monde). 

Le palmarès pose le gaillard ! Mais ne peut pas le résumer. « Cali », c’est surtout un gars biberonné au rugby, celui du terroir, des clochers, des copains. Il a beau avoir connu les fastes d’une carrière exemplaire, il n’a jamais coupé le cordon. « Il m’arrive encore d’aller voir quelques matchs de rugby chez les amateurs. Mais je l’annonce jamais ! Je ne veux pas me faire inviter, être en tribune avec les officiels. Je veux rester un observateur, échanger avec les gens du rugby. Ils ont tous des analyses très pertinentes ». 

Encore samedi, lors de la finale de la coupe du monde de rugby amateur, il était au plus près du terrain. Et sans doute que cela le démangeait un peu d’aller pousser quelques mêlées. 

Un événement dont il est le parrain. Par amitié, forcément ! Celle qui le lie à Henri Mondino, l’ancien président de la Ligue Sud de rugby. « Au-delà de notre relation, il m’a menacé en disant que si je n’étais pas avec eux, on ne me reverrait plus sur un terrain », s’esclaffe-t-il. 

Parrain de ce premier Mondial amateur, Christian Califano est l’homme de terrain pour la 4ème fois pour TF1. Il reste surtout un expert avisé et un amateur (de jeu) toujours en quête de sensations.
Photo Nicolas Barbaroux

« 2027 en Australie ?… Banco »

Il le prend à la rigolade mais pas à la légère. Car ce tournoi le fascine. Avec plus de 5000 personnes dans les tribunes du stade Jean-Rolland de Digne samedi, pour la finale entre les Sud-Africains de Hamilton Sea Point et les Chiliens de Cobs & Cogs, il mesure « le chemin parcouru depuis  ma rencontre avec toute l’équipe constituée autour de Jérémy (Teyssier, le président de Digne, organisateur du tournoi, ndlr). 

« Ils sont partis d’une feuille blanche, avec très peu de moyens mais une envie folle. Il faut se lancer là-dedans quand même  ! Ce n’est pas fou, c’est juste se dire que l’on est capable de faire de grandes choses. On a la chance d’avoir une coupe du monde chez nous, en France. Ils ont pu en profiter pour réunir toutes les forces du rugby amateur ». 

« 2027 en Australie ?… Banco »

Au bord du terrain, il a pu voir évoluer les Sud-Africains, qui ont décroché ce premier titre mondial amateur, les Chiliens, les Australiens, les Français, les Tongiens et les Néo-Zélandais. Il ne boudait pas son plaisir et n’en a pas perdu une miette. « Maintenant, on ne peut pas s’arrêter là ! Les organisateurs parlent déjà de 2027, en Australie. Et bien banco ! Car au-delà de l’événement, c’est la relation entre les joueurs qui m’a marqué. Après le match entre les Français (Digne) et les Néo-Zélandais (Te Awamutu), j’ai vu les gars avec les larmes aux yeux. Ils se disaient : on l’a fait, on a joué contre les Néo-Zélandais ». Les souvenirs d’une vie pour ces joueurs qui ferraillent habituellement contre des clubs régionaux. Telle est la magie de ce mondial amateur. Un milieu qui ne le laisse pas indifférent. 

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