Movember / Les plus belles bacchantes du rugby français

Pour souligner que le rugby est un allié historique de l’opération « Movember », voici un petit florilège non exhaustif et pour le simple clin d’œil, de moustaches de joueurs célèbres qui rappelleront des émotions à beaucoup.

Photos MaxPPP

Maupassant en personne la jugeait en 1883 « indispensable  à une physionomie virile », Bonaparte la rendit obligatoire pour ses troupes militaires et pour la gendarmerie. En 1907, elle devient même une affaire d’Etat réglée par décret après la grève des garçons de café à qui on refusait de la porter ! 

La moustache peut se dessiner « en chevron », raide et assez épaisse comme l’acteur américain Tom Selleck ; « à l’anglaise », fine, longue et droite comme David Niven dans « Le Cerveau » ; en « trait de crayon » comme Clark Gable ; « en guidon » de vélo comme les premiers coureurs du Tour de France ; en « brosse à dent » comme Charlie Chaplin ; ou encore « à la morse » comme l’animal marin. Peu importe. Il faut juste que ça fasse parler.  

A Terra, on s’inspirera plutôt de quelques figures qui faisaient « Movember » sans le savoir et qui comptent, dans notre ligne éditoriale qui consiste aussi à ne pas oublier les anciennes légendes de notre sport, parmi les plus belles bacchantes du rugby français. 

Les grands grognards

On a donc choisi de rendre hommage aux moustaches de : 

« Patou » (Robert Paparemborde), décédé en 2001. Ceinture noire de judo, international junior de hand-ball, pilier droit de Pau puis du Racing, il compte 54 sélections, 3 victoires dans le Tournoi dont 2 grands chelems. Il fut l’un des héros du 14 juillet 1979, la première fois que les Français prenaient la Bastille de l’Eden Park et s’imposaient 24-19 chez les All Blacks. Il est le fondateur, avec son complice Jean-Pierre Rives, des Barbarians français. 

« Le Mongol » (Michel Crauste, surnommé ainsi en raison de sa moustache à la Attila), décédé en 2019, troisième ligne aile des années prolifiques 50 et 60. Avec 63 sélections dont 22 comme capitaine du XV de France, il est auréolé de 4 victoires d’affilée dans le Tournoi des 5 nations. Formé au Racing, il a surtout fait les beaux jours du Lourdes de la grande époque. 

« Garuche » (Jean-Pierre Garuet-Lempirou), le pilier lourdais, 70 ans depuis juin dernier, 42 sélections en équipe de France, élu à deux reprises meilleur pilier du monde dans les années 80. Il était du Grand chelem 87 et de la première finale de la Coupe du monde la même année, en Nouvelle-Zélande. Il a fait partie de la promotion 2022 des « gloires du sport français ». Il n’a pas que des copains en Irlande, où on l’a soupçonné et expulsé d’une improbable fourchette dans les yeux de son vis-à-vis. Les arbitres, déjà… 

« Lolo » (Laurent Rodriguez), 67 ans aujourd’hui, monument du Stade Montois et de Dax, troisième ligne centre de devoir, sélectionné à deux reprises dans l’équipe du Reste du Monde, et 56 fois dans le XV de France. Il était de la grande campagne de 1987.

On ne résiste pas non plus à glisser une image du « Grand Charles », Charles Ollivon, 30 ans, qui s’est rasé la barbe pour le quart de finale de la coupe du monde contre l’Afrique du Sud, histoire d’avoir un look de hussard de la République qu’il a assumé pleinement. Le natif de Saint-Pée-sur-Nivelle, troisième ligne de l’Aviron Bayonnais et du RC Toulon depuis 2015, compte déjà 39 sélections et a battu le record d’essais pour un avant français (15) détenu jusqu’à présent par Olivier Magne. Il fait partie également de l’équipe type désignée par World Rugby.