26 septembre 2023. « Il est important d’avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue quand on les poursuit » écrivait Oscar Wilde. Alors qu’il rêve de donner son premier titre mondial au pays, le XV de France ne risquait pas de perdre l’objectif de vue le 26 septembre dernier.
C’est un océan d’Aixois qui faisait face en effet à la douzaine de joueurs et du staff présents, quand ils sont sortis sur le parvis de la mairie, après la réception organisée par Sophie Joissains, « pour partager ce moment avec les Aixois ». Un océan d’enfants maquillés aux couleurs bleu-blanc-rouge, filles et garçons, de passionnés portant les couleurs sur les épaules, français mais aussi quelques étrangers. Respectueux et ardents.
Il y avait entrainement ce jour-là, mais les joueurs ont encore fait travailler les épaules pour dédicacer les ballons, photos, drapeaux, maillots, reliques et autres posters pendant 40 minutes, à tour de bras. Le temps d’une mi-temps complète, ici aussi à haute intensité.
Le haut du corps a lui aussi été abondamment sollicité pour répondre aux demandes de selfies, « le » must aujourd’hui du supporter. A droite, à gauche, penché d’un côté, de l’autre, abdos contractés, lombaires en place, pour loger ces corps hauts et larges dans la petite lucarne des smartphones. A commencer par celui de « Tao », le seconde ligne Romain Taofifénua, 2 mètres 03.
Les spectateurs d’un soir ont pris du plaisir. Le XV de France, lui, du bonheur. Et il prendra encore quelques doses précieuses de sérotonine aujourd’hui jeudi pour l’entraînement ouvert au public, même s’il aurait fallu pousser les murs du stade Carcassonne et construire trois tribunes supplémentaires dans la nuit pour accueillir tous ceux qui ont candidaté au billet d’accès et à ce privilège. Tant l’engouement est important, historique même.
Le 16ème homme
Le public, c’est le seizième homme du rugby, celui qu’on ne peut pas remplacer, à égalité avec le sélectionneur Fabien Galthié qui porte l’enjeu et pense le jeu. Le public, c’est une clé de motivation essentielle et déterminante pour un groupe refermé la plupart du temps sur lui-même pendant près de deux mois ; et que les joueurs ont besoin de voir et de respirer, concrètement. Pour se convaincre qu’ils ne sont pas seuls dans leur short.
En France, nous sommes des millions (17 au moins, le score d’audience historique du match d’ouverture de la coupe du monde France vs Nouvelle-Zélande). A Aix, où le XV de France aura séjourné au total trois semaines, jusqu’au 3 octobre, grâce à l’union sacrée de l’équipe municipale pour répondre aux exigences d’accueil, ce public-là jouera son rôle. Il sera là, les Aixois et tous les autres, au cul des mêlées lorsqu’il faudra pousser les Italiens (le 6 octobre, dernier match de poule) et plus encore, renverser la montagne d’Afrique du Sud qui s’avance à grands pas vers le quart de finale des 14 ou 15 octobre.
NOTEZ-LE : Retrouvez tous les jeudis la gazette numérique hebdomadaire « Aix Terre de rugby » réalisée par les journalistes de Terra Rugby sur le site internet de la ville d’Aix www.aixenprovence.fr